28 mars 2018

De la Soullll dans la Note blanche !

La Note Blanche revient sur les ondes de Radio Balises pour vous offrir, comme d'habitude, une heure de pur son rien que pour vous mes très chers mélomanes ...



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Pour cette nouvelle édition de la Note blanche, je commencerai par vous faire danser avec un classique de la soul musique : Mister Curtis Mayfield ! Chanteur, auteur et compositeur de soul, Curtis Mayfield est notamment connu pour la bande originale du film Blaxploitation « Superfly ». Après avoir fait parti du groupe The Impressions, le chanteur se lance dans une carrière solo. Il devient probablement le premier de la nouvelle vague de chanteurs afro-américains à introduire des commentaires à caractère social dans ses chansons. Cette musique engagée devient très populaire pendant une période particulièrement difficile socialement dans les années 60/70. Mayfield fut un des pionniers de la fierté noire aux côtés de James Brown ou de Sly Stone. Il atteint l'apogée de sa carrière en 1972 avec l'album Superfly qui est en fait la bande originale du film portant le même nom. Les paroles de cet album sont donc très engagées et évoquent la politique du gouvernement envers la communauté noire dont l'état des ghettos. Ce genre de paroles n'étaient jamais encore entendues jusqu'alors dans un film de la blaxploitation dont les BO comme celle de Shaft pour Isaac Hayes, avaient plutôt pour habitude de glorifier les héros avec tous leur excès ! Avec l'album What's going on de Marvin Gaye et celui d'Innervisions de Stevie Wonder, Superfly devient l'étendard d'une nouvelle conscience sociale et celui d'un nouveau style funky. Mayfield est très productif durant les années 70/80 et est suivi par un public fidèle. Cependant il s'arrête brusquement en 1990 lorsqu'un projecteur lui tombe dessus à un concert ce qui le rend paralysé à vie ! A cause de cet accident, il ne pourra joué de guitare mais il continuera à écrire et chanter. Suite à cela, sa tragédie ne fait qu'empirer car il se fait amputer d'une jambe pour cause de diabète ! Il décède le 26 décembre 1999 en Georgie. Et c'est sur cette note grave et triste que je vais dès à présent vous passer quelques extraits de ses plus grands hits !!

Branchez vos enceintes mes chers auditeurs et dansez sur Curtis Mayfield dans la Note Blanche ...


Résultat de recherche d'images pour "isaac hayes walk on by"Nous continuerons sur notre lancée soul en compagnie du musicien Isaac Hayes ! Pour les présentations, Isaac Hayes est originaire du Tennessee et était chanteur, producteur et compositeur de soul ainsi qu'un acteur américain ! Après avoir joué quelques sessions aux côtés d'Otis Redding, Isaac s'associe avec David Porter et le duo donna le jour aux succès de Sam and Dave notamment avec les titres «Hold On I'm Comin ou Soul man » En 1967, Isaac Hayes relance sa carrière avec l'album « Presenting Isaac Hayes, Hot buttered soul ». Suite à cela, il sort les albums « The Isaac Hayes Movement et To Be Continued » en 1970 puis « Black Moses » en 1971. Le film de la blaxploitation « Shaft » sortit aussi pendant ces années là. Le titre phare devint un énorme hit à la fois dans les charts pop et R&B puisqu'il atteint la première place. D'autres BO suivirent dans le genre pour le film « Tough Guys » en 1973 et « Truck Turner », en 1974, dans lequel il assure d'ailleurs le rôle principal. Après tout ça, Isaac quitta le label Stax records en 1975 suite à des litiges sur les royalties et il monta son propre label intitulé Hot Buttered soul mais manque de bol, il fit faillite l'année suivante. En 1977, le double album « A man and woman » enregistré avec Dionne Warwick manisfesta un redémarrage de sa carrière. Il produit également la même année l'album « Here's My Love » pour l'artiste Linda Clifford. Musicalement, le musicien fait une pause de 5 ans avant de réapparaître sur le devant de la scène avec Ike's Rap, un single qui a une nouvelle fois fait le top 10 ! Mais deux plus tard, il remet la musique de côté pour se concentrer sur sa carrière d'acteur. On le voit notamment dans le film « New York 1997 » de John Carpenter où il tient le rôle du Duc de New-York et pour l'anecdote, sachez qu'en 1997 il accepte de doubler la voix du Chef dans ma charmante série préférée South Park ! Bref ! Après une très longue carrière dans la musique et le cinéma, Isaac Hayes meurt le 10 aout 2008 à 65 ans suite à des problèmes cardiaques.

Nous ferons place à la musique d'Isaac Hayes en écoutant pour commencer le somptueux et sublime morceau « Walk on by » qui séduira sûrement tous les romantiques ...

 

Nous poursuivrons cette session soul en beauté en écoutant quelques titres du guitariste, compositeur et chanteur américain Shuggis Otis. Musicien précoce, complet et inventif, il marque l'éclosion de la soul psychédélique et il est l'un des principaux inspirateurs du courant acid jazz.En novembre 2012, il fait une tournée européenne de concerts et donne à cette occasion son tout premier concert en France le 24 novembre, à La Bellevilloise à Paris. En avril 2013 est re-sorti son dernier album "Inspiration Information" qui datait à l'origine de 1974, avec  de nombreux titres inédits.


Nous terminerons cette émission en beauté car  j'ai préparé un petit mixe où plein de surprises vous attendent ! Vous aurez l'occasion de découvrir différents styles qui mélangent la soul, le funk et du rock psyché des années 70 ! Je débuterai cette session avec les titres « Obsession 77 » d'Atomic Forest,et « Arif Sag » d'Osman Pehlivan, extraits de l'album «Obsession 77 » sorti dans les bacs en 1974 sur le label Music India.  Puis je poursuivrai sur le morceau « Super funk » de Vern Blair Debate sorti en 2005 sur le label Funk 45 et enfin, je terminerai avec le groupe The Universals avec leur titre « New Generation » sorti en 2006 également sur le label Funk 45! 

Apprêtez vous à faire vos derniers pas de danse alors profitez-en grâce à la Note blanche ...


Playlist :


  • Mixe 1 :Curtis Mayfield : 1)«(Don't worry) If There's a tell below we're all gonna go »2)« Give me your love », 3)« Pusherman » (14'39)
  • Mixe 2 : Isaac Hayes + The W-Tang : 1)« Walk on by », 2)« Shaft »3) «Truck turner »,4)« Breakthougt »5) « I Can't Go to Sleep » (14'59)
  • Mixe 3 : Shuggie Otis : « Aht Uh Mi Hed » « Not Available » « Inspiration Information » (10'47)
  • Mixe 4 : « Obsession 77 » d'Atomic Forest ; « Arif Sag » d'Osman Pehlivan « Super funk » de Vern Blair Debate « New Generation » The Universals (14'28)

Pour écouter l'émission, rendez-vous sur :




Emission réalisée et rédigée par LaNote blanche

21 mars 2018

Funk Electrique dans la Note blanche ...

La Note Blanche est de retour sur les ondes du 99.8 pour, comme d'habitude, vous nettoyez les oreilles avec comme toujours de la bonne musique et cela pour votre plus grand plaisir ...

Pour écoutez le podcast de l'émission : 



Je commencerai cette nouvelle session funk en faisant une petite entrée en matière avec le son funky de notre et grand Miles Davis ! Alors que le rock et le funk se développent, Miles Davis va initier l'essor d'un jazz de style nouveau. Celui-ci fusionne le son électrique de la fin des années 60 avec le jazz. Ce nouveau style, s'affirme de manière fracassante dans les années 70, avec les albums "In a silent way" et surtout "Bitches Brew". Miles s'entoure de jeunes musiciens qui seront bientôt les chefs de file du jazz fusion tels le guitariste John McLaughlin et le claviériste Joe Zawinul. L'apport de l'électricité s'accompagne par une approche encore plus ouverte de l'improvisation. Avec ces deux albums, Miles Davis provoque une vraie révolution dans le monde du jazz et rencontre un vrai succès populaire! Et c'est justement à partir des années 70 que la musique de Miles est de plus en plus marquée par le funk. Pour Miles le funk porté par James Brown et le groupe Sly & the Family Stone, est la nouvelle musique du peuple noir! Et cela contrairement au blues que Miles déclare avoir été « vendu aux blancs ». Et en 1972, l'ambitieux On The Corner qui tente selon la formule du Jazz-Magazine, qui tente « faire groover ensemble Sly Stone et Stockhausen! ». Les albums "On the Corner" et "Big Fun" eurent malgré tout du mal à trouver leur public à l'époque. Ils étaient en effet rejetés par la plupart des critiques jazz et ils ne parvenaient pas à séduire la jeunesse noire. Mais ils sont tout de même considérés comme d'authentiques chefs-d'oeuvre du jazz-funk. Durant cette période, Miles utilise la pédale wah-wah pour distordre le son de sa trompette. Son jeu est en effet plus axé sur l'aspect rythmique du son. La période dite « électrique » de Miles fait exploser les codes classiques du jazz, à savoir « exposition du thème et réexposition du thème ». Toutefois, il conserve une démarche jazz et ce à deux niveaux : la recherche constante d'une nouvelle approche de la musique qui explore la déstructuration et la restructuration !! 


Pour la suite de cette émission je déroulerai le tapis rouge pour Lyn Collins ! Lyn Collins était chanteuse de soul et de R&B connue en particulier pour avoir chanté avec James Brown dans les années 70. Cette diva était l'une des plus grandes voix funk des années 70 mais demeure cependant méconnue du grand public à son époque même si certaines de ses chansons sont célèbres. Elle n'a jamais été créditée pour un certain nombre de hits dont elle est pourtant l'auteur dont le titre "Think (about it)" qui d'ailleurs été plusieurs fois samplé aussi bien par des rappeurs que des DJ. Dans son travail aux côtés de James Brown comme dans son travail solo, Lyn Collins fait preuve d'énergie et de charisme ce qui lui vaudra le surnom de « Female Preacher » par James Brown ! Sa carrière de chanteuse funk coïncide avec la vie du label « People Records » qui était en fait la propriété de James Brown entre 1971 et 1976. Tous ses hits sont labellisés par People Records et orchestrés par le groupe maison de James Brown, le fameux The JB's !! Je vous conseille d'ailleurs vivement de vous procurer la compilation James Brown's Original Funky Divas qui rend hommage à toutes les chanteuses et choristes qui sont restées dans l'ombre du grand parrain James Brown. Vous y retrouvez des  talents comme Marla Whitney ou encore Vicki Anderson !! Mais pour le moment place à la musique et place à la diva Lyn Collins avec les titres : «Me and me baby got a good thing going », « Mama feel good », « Think (about it) » et « Rock me again&again&again&again »! Tous ces morceaux sont extraits des albums « Think (about it) sorti en 1972 surle label People Records et « Check me out if you don't know me by now » paru en 1975 également sur son label fétiche People Records!! 

A vos postes chers auditeurs et réchauffez vos oreilles grâce à la chaude voix de Lyn Collins dans la Note Blanche ...


Enfin nous continuerons sur une note funky car je vous ai cuisiné un petit mélange de sons funky soul afro américain ! Vous allez tout d'abord lancer un cri de guerre avec le titre « War »du tigre Edwin Starr sorti en 70 chez le label Motown, ensuite vous vous déchaînerez sur « Funky Hot Grits » de Rufus Thomas, sorti en 2002 chez le label BGP Records, sur Billy Garner avec son titre « Brand new girl » sorti en 2010, également sur BGP Records,puis vous attraperez une fièvre diabolique et démesurée avec Sam& Dave et leur hit supreme « Hold on I'm comin » sorti en 1966 sur le label Stax et enfin, cerise sur le gâteau, vous écouterez le titre « You keep me hanging'on » de The Funk Brothers sorti aussi en 1966 sur le label Motown !!! 

Voilà un bon cocktail musical qui vous donnera un sourire jusqu'aux oreilles !! Alors profitez-en dans la Note blanche ...




Playlist : 


  1. Miles Davis : 1)« On the Corner »,2)« Black Satin »,3)« One and One » , 4)« Mr Freedom x » (21'20)
  2. Lyn Collins :  1)«Me and me baby got a good thing going »,2)« Mama feel good »,3)« Think (about it) »,4)« Rock me again&again&again&again » (14'18)
  3. 1)« War »d'Edwin Starr,2)« Funky Hot Grits » de Rufus Thomas,3)« Brand new girl »de Billy Garner,4)« Hold on I'm comin » de Sam& Dave,5) « You keep me hanging'on » de The Funk Brothers (15'51)

Pour écoutez le podcast de l'émission : 




Emission rédigée et réalisée par La Note blanche 

19 mars 2018

Lettres à un jeune poète, Rainer Maria Rilke

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Résumé et contexte :


A partir de 1903 s'engage une correspondance entre Franz Xaver Kappus, élève de l'Ecole militaire de Sankt-Poelten, et Rainer Maria Rilke, ancien élève de cette même école et déjà poète. Rilke n'écrira que dix lettres... mais quelles lettres ! De 1903 à 1908, ce sont les voyages et la faible santé du poète que nous suivons avec la lecture de ces dix lettres, adressées à "un jeune poète". Ce jeune poète, c'est Kappus ; mais c'est surtout le jeune poète Rilke qui s'écrit et semble se parler à lui-même, tel qu'il ressent cet état d'être poète, tel qu'il ressent le monde qui l'entoure, et tel qu'il pressent ce monde suivant ses visions.

Un guide spirituel s'ouvre avec ce recueil de lettres où Rilke pose ses premières impressions concernant le devoir de poésie : " Confessez-vous à vous-même : mourriez-vous s'il vous était défendu d'écrire ... Ceci surtout : demandez-vous à l'heure la plus silencieuse de votre nuit : "Suis-je vraiment contraint d'écrire ... "( Lettres à un jeune poète, Grasset, 1937, p. 23). Comme dans ses lettres adressées à Rodin, Rilke déborde de respect et de prévenance à l'égard de l'autre, signant d'un simple et profond " Dévouement et sympathie ", à un bref et pur " Vôtre " et " Toujours vôtre ". Le plaisir qu'a Rilke de recevoir des nouvelles de Kappus fait pendant à la profonde sincérité avec laquelle Rilke veut répondre à la confiance que ce jeune disciple lui accorde. Rilke apparaît dans ces lettres comme un sage, un poète d'expérience, des expériences qui se donnent à travers les conseils de lectures qui ont marqué Rilke, et la sensibilité de la lecture qu'il privilégie envers et contre la critique, " les œuvres d'art sont d'une infinie solitude ; rien n'est pire que la critique pour les aborder. Seul l'amour peut les saisir, les garder, être justes envers elles "( p. 35). Ce qui est admirable c'est le caractère visionnaire de Rilke, notamment lors des nombreuses réflexions sur l'infinie profondeur créatrice de la solitude ; selon Rilke, cette solitude est une nécessité qui contraint à l'écriture comparée avec force à un accouchement. Lorsqu'il en vient à parler de la femme suivant les modes vestimentaires masculines, voulant échapper à la condition sociale qu'on lui a imposée, pour aller vers une humanité différente, fondée sur les valeurs de reconnaissance - portant sur les nominations même de " jeune fille " et de " femme " - et de progrès social, Rilke fait preuve de la même admirable perception des choses.

Une profonde unité de pensée marque l'ensemble de ces lettres, parce qu'elles sont toutes écrites en solitude, comme si à l'écriture " une seule chose [était] nécessaire : la solitude. La grande solitude intérieure " (p. 56). 'est certainement ce qui fait la singularité de ces lettres qui manifestent à la fois une simple communication d'un homme à un autre, mais aussi une solitude qui semble essentielle au poète, même à l'écriture de ces lettres adressées à Kappus. Ce qui est particulièrement remarquable, c'est la simplicité des sentiments et l'analyse sensible qu'en fait Rilke. A la lecture de ces lettres, une profonde solitude partagée nous envahit et nous fait mesurer combien la perspective humaine semble importante pour Rilke. Il donne une portée universelle à ses propos, se basant sur des observations personnelles et des intuitions justes.

Et toutes ces réflexions sont données à un autre poète pour qu'il s'en serve lui-même, pour aborder les obstacles sur la voie qu'il a choisie, pour l'aider à améliorer son travail et à dépasser les moments de doutes dont il lui fait part. " Votre doute lui-même peut devenir une chose bonne si vous en faites l'éducation : il doit se transformer en objet de connaissance et de choix.[…] Un jour viendra où ce destructeur sera devenu l'un de vos meilleurs artisans, - le plus intelligent peut-être de ceux qui travaillent à la construction de votre vie. "(p. 87.)

Les pages citées font référence aux Éditions Grasset, 1937.




Extraits de Lettres à une jeune poète : 



 [...] Cherchez en vous-mêmes. Explorez la raison qui vous commande d'écrire; examinez si elle plonge ses racines au plus profond de votre cour; faites-vous cet aveu : devriez-vous mourir s'il vous était interdit d'écrire. Ceci surtout : demandez-vous à l'heure la plus silencieuse de votre nuit; me faut-il écrire ? Creusez en vous-mêmes à la recherche d'une réponse profonde. Et si celle-ci devait être affirmative, s'il vous était donné d'aller à la rencontre de cette grave question avec un fort et simple "il le faut", alors bâtissez votre vie selon cette nécessité; votre vie, jusqu'en son heure la plus indifférente et la plus infime, doit être le signe et le témoignage de cette impulsion. Puis vous vous approcherez de la nature. Puis vous essayerez, comme un premier homme, de dire ce que vous voyez et vivez, aimez et perdez. N'écrivez pas de poèmes d'amour; évitez d'abord les formes qui sont trop courantes et trop habituelles : ce sont les plus difficiles, car il faut la force de la maturité pour donner, là où de bonnes et parfois brillantes traditions se présentent en foule, ce qui vous est propre. Laissez-donc les motifs communs pour ceux que vous offre votre propre quotidien; décrivez vos tristesses et vos désirs, les pensées fugaces et la foi en quelque beauté. Décrivez tout cela avec une sincérité profonde, paisible et humble, et utilisez, pour vous exprimer, les choses qui vous entourent, les images de vos rêves et les objets de votre souvenir. Si votre quotidien vous paraît pauvre, ne l'accusez pas; accusez-vous vous-même, dites-vous que vous n'êtes pas assez poète pour appeler à vous ses richesses; car pour celui qui crée il n'y a pas de pauvreté, pas de lieu pauvre et indifférent. Et fussiez-vous même dans une prison dont les murs ne laisseraient parvenir à vos sens aucune des rumeurs du monde, n'auriez-vous pas alors toujours votre enfance, cette délicieuse et royale richesse, ce trésor des souvenirs ? Tournez vers elle votre attention. Cherchez à faire resurgir les sensations englouties de ce vaste passé; votre personnalité s'affirmera, votre solitude s'étendra pour devenir une demeure de douce lumière, loin de laquelle passera le bruit des autres...







Paris, le 17 février 1903


Cher Monsieur,

Votre lettre vient à peine de me parvenir. Je tiens à vous en remercier pour sa précieuse et large confiance. Je ne peux guère plus. Je n’entrerai pas dans la manière de vos vers, toute préoccupation critique m’étant étrangère. D’ailleurs, pour saisir une œuvre d’art, rien n’est pire que les mots de la critique. Ils n’aboutissent qu’à des malentendus plus ou moins heureux. Les choses ne sont pas toutes à prendre ou à dire, comme on voudrait nous le faire croire. Presque tout ce qui arrive est inexprimable et s’accomplit dans une région que jamais parole n’a foulée. Et plus inexprimables que tout sont les œuvres d’art, ces êtres secrets dont la vie ne finit pas et que côtoie la nôtre qui passe.

Ceci dit, je ne puis qu’ajouter que vos vers ne témoignent pas d’une manière à vous. Ils n’en contiennent pas moins des germes de personnalité, mais timides et encore recouverts. Je l’ai senti surtout dans votre dernier poème : « Mon âme ». Là quelque chose de propre veut trouver issue et forme. Et tout au long du beau poème « À Léopardi » monte une sorte de parenté avec ce prince, ce solitaire. Néanmoins, vos poèmes n’ont pas d’existence propre, d’indépendance, pas même le dernier, pas même celui à Léopardi. Votre bonne lettre qui les accompagnait n’a pas manqué de m’expliquer mainte insuffisance, que j’avais sentie en vous lisant, sans toutefois qu’il me fût possible de lui donner un nom.

"Vous demandez si vos vers sont bons. Vous me le demandez à moi. Vous l’avez déjà demandé à d’autres. Vous les envoyez aux revues. Vous les comparez à d’autres poèmes et vous vous alarmez quand certaines rédactions écartent vos essais poétiques. Désormais (puisque vous m’avez permis de vous conseiller), je vous prie de renoncer à tout cela. Votre regard est tourné vers le dehors ; c’est cela surtout que maintenant vous ne devez plus faire. Personne ne peut vous apporter conseil ou aide, personne. Il n’est qu’un seul chemin. Entrez en vous-même, cherchez le besoin qui vous fait écrire : examinez s’il pousse ses racines au plus profond de votre cœur. Confessez-vous à vous-même : mourriez-vous s’il vous était défendu d’écrire ? Ceci surtout : demandez-vous à l’heure la plus silencieuse de votre nuit : « Suis-je vraiment contraint d’écrire  ? » Creusez en vous-même vers la plus profonde réponse. Si cette réponse est affirmative, si vous pouvez faire front à une aussi grave question par un fort et simple : « Je dois », alors construisez votre vie selon cette nécessité. Votre vie, jusque dans son heure la plus indifférente, la plus vide, doit devenir signe et témoin d’une telle poussée. Alors, approchez de la nature. Essayez de dire, comme si vous étiez le premier homme, ce que vous voyez, ce que vous vivez, aimez, perdez. N’écrivez pas de poèmes d’amour. Evitez d’abord ces thèmes trop courants : ce sont les plus difficiles. 
(...) 
Il se pourrait qu’après cette descente en vous-même, dans le « solitaire » de vous-même, vous dussiez renoncer à devenir poète. (Il suffit, selon moi, de sentir que l’on pourrait vivre sans écrire pour qu’il soit interdit d’écrire.) Alors même, cette plongée que je vous demande n’aura pas été vaine. Votre vie lui devra en tout cas des chemins à elle. Que ces chemins vous soient bons, heureux et larges, je vous le souhaite plus que je ne saurais le dire. 
(...)

Dévouement et sympathie".

Rainer Maria Rilke





Lettre VII

(...) Il est bon aussi d’aimer ; car l’amour est difficile. L’amour d’un être humain pour un autre, c’est peut-être l’épreuve la plus difficile pour chacun de nous, c’est le plus haut témoignage de nous-même ; l’oeuvre suprême dont toutes les autres ne sont que les préparations. C’est pour cela que les êtres jeunes, neufs en toutes choses, ne savent pas encore aimer ; ils doivent apprendre. De toutes les forces de leur être, concentrées dans leur coeur qui bat anxieux et solitaire, ils apprennent à aimer. Tout apprentissage est un temps de clôture. Ainsi pour celui qui aime, l’amour n’est longtemps, et jusqu’au large de la vie, que solitude, solitude toujours plus intense et plus profonde. L’amour ce n’est pas dès l’abord se donner, s’unir à un autre. (Que serait l’union de deux êtres encore imprécis, inachevés, dépendants ?) L’amour, c’est l’occasion unique de mûrir, de prendre forme, de devenir soi-même un monde pour l’amour de l’être aimé. C’est une haute exigence, une ambition sans limite, qui fait de celui qui aime un élu qu’appelle le large. Dans l’amour, quand il se présente, ce n’est que l’obligation de travailler à eux-mêmes que les êtres jeunes devraient voir (zu horchen und zu hämmern Tag und Nacht). Se perdre dans un autre, se donner à un autre, toutes les façons de s’unir ne sont pas encore pour eux. Il leur faut d’abord thésauriser longtemps, accumuler beaucoup. Le don de soi-même est un achèvement : l’homme en est peut-être encore incapable. Là est l’erreur si fréquente et si grave des jeunes. Ils se précipitent l’un vers l’autre, quand l’amour fond sur eux, car il est dans leur nature de ne pas savoir attendre. Ils se déversent, alors que leur âme n’est qu’ébauche, trouble et désordre. Mais quoi ? Que peut faire la vie de cet enchevêtrement de matériaux gâchés qu’ils appellent leur union et qu’ils voudraient même appeler leur bonheur ? Et quel lendemain ? Chacun se perd lui-même pour l’amour de l’autre, et perd l’autre aussi et tous ceux qui auraient pu venir encore. Et chacun perd le sens du large et les moyens de le gagner, chacun échange les va-et-vient des choses du silence, pleins de promesses, contre un désarroi stérile d’où ne peuvent sortir que dégoût, pauvreté, désillusion. Il ne lui reste plus qu’à trouver un refuge dans une de ces multiples conventions qui s’élèvent partout comme des abris le long d’un chemin périlleux. Nulle région humaine n’est aussi riche de conventions que celle-là. Canots, bouées, ceintures de sauvetage, la société offre là tous les moyens d’échapper. Enclins à ne voir dans l’amour qu’un plaisir, les hommes l’ont rendu d’accès facile, bon marché, sans risques, comme un plaisir de foire. Combien d’êtres jeunes ne savent pas aimer, combien se bornent à se livrer comme on le fait couramment (bien sûr, la moyenne en restera toujours là) et qui ploient sous leur erreur ! Ils cherchent par leurs propres moyens à rendre vivable et fécond l’état dans lequel ils sont tombés.

Leur nature leur dit bien que les choses de l’amour, moins encore que d’autres, importantes aussi, ne peuvent être résolues suivant tel ou tel principe, valant dans tous les cas. Ils sentent bien que c’est là une question qui se pose d’être à être, et qu’il y faut, pour chaque cas, une réponse unique, étroitement personnelle. Mais comment, s’ils se sont déjà confondus, dans la précipitation de leur étreinte, s’ils ont perdu ce qui leur est propre, trouveraient-ils en eux-mêmes un chemin pour échapper à cet abîme où a sombré leur solitude ?






"Une seule chose est nécessaire: la solitude. La grande solitude intérieure. Aller en soi-même, et ne rencontrer, des heures durant, personne - c'est à cela qu'il faut parvenir. Etre seul comme l'enfant est seul quand les grandes personnes vont et viennent, mêlées à des choses qui semblent grandes à l'enfant et importantes du seul fait que les grandes personnes s'en affairent et que l'enfant ne comprend rien à ce qu'elle font. S'il n'est pas de communion entre les hommes et vous, essayez d'être prêt des choses: elles ne vous abandonneront pas. Il y a encore des nuits, il y a encore des vents qui agitent les arbres et courent sur les pays. Dans le monde des choses et celui des bêtes, tout est plein d’événements auxquels vous pouvez prendre part. Les enfants sont toujours comme l'enfant que vous fûtes: tristes et heureux; et si vous pensez à votre enfance, vous revivez parmi eux, parmi les enfants secrets. Les grandes personnes ne sont rien, leur dignité ne répond à rien".

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12 mars 2018

P-Funk dans la Note blanche ... en podcast !

La Note Blanche commence et recommence ce soir afin d'assouvir votre soif de musique ! Je poursuivrai sur ma lancée funky avec le mouvement démentiel : le P-funk ...


Retrouvez le podcast de l'émission "P-Funk dans la Note blanche" en cliquant sur les liens ci-dessous:



Résultat de recherche d'images pour "radio balises"Le mouvement du P-Funk a parcouru toutes les années 70 jusqu’au début des années 80. En effet, un autre style du funk apparaît en prenant ses distances avec la dure réalité. Cet autre style est amorcé par le funk psychédélique assaisonné au rock de Sly and Family Stone. Il aboutira à la naissance de la galaxie du P-Funk qui se réfère évidemment au Parliament-Funkadélic de George Clinton ! Ce groupe mélangera toutes les influences du moment dont le funk avec des doses de musique rock et tout ça, teinté d’un groove irrésistible ! Parliament, Funkadelic, Boosty Collins Rubber Band et les P-Funk Allstars, tous ses groupes s’amusent à imaginer qu’ils débarquent d’un vaisseau spatial pour libérer les humains des forces négatives d’un monde sans funk ! Durant leurs tournées cosmiques, l’orchestre détient une géométrie variable puisque celui-ci débarquait parfois avec plus de 40 musiciens sur scène ! Les P-funk offraient des spectacles totalement démentiels destinés à littéralement transcendés le public ! Les musiciens ou devrais-je dire, les sorciers, pratiquaient des expérimentations sonores, pleines d’extravagances, de délires et bien sûr de la drogue à foison !


Le P-Funk est  à l’origine l’abréviation de deux groupes :  Parliament et Funkadelic. Ces derniers désignent les deux groupes de George Clinton. Pour la petite histoire, à la fin des années 50, George Clinton et quelques autres musiciens formèrent The Parliaments, un groupe de Doo-wop dans l’arrière boutique de son salon de coiffure !! Après un grand un grand succès, au cours des années 60, ils ajoutèrent un groupe pour les accompagner qui devint connu sous le nom de Funkadelic. Le leader du groupe George Clinton, continua de gérer son salon de coiffure jusqu’en 1967, en gros, jusqu’à la sortie de leur premier single à succès. The Parliaments étaient alors renommés Parliament et quelques nouveaux membres vinrent les rejoindre, notamment Bill Nelson, Tawl Ross et Eddie Hazel.



LIVE : Parliament Funkadelic - Dr. Funkenstein - Mothership Connection - Houston 1976Parliament Funkadelic - Dr. Funkenstein - Mothership Connection - Houston 1976 :


Je vous souhaite un bon voyage dans le pays du funk psychédélique en compagnie du Dr Funkenstein dans la Note Blanche ...

A la fin des années 60/70, le groupe perdit ses droits sur le nom The Parliaments et opta pour Funkadelic ! Leur musique devint moins strictement R&B et fut fortement influencée par le mouvement psychédélique, notamment par Jimi Hendrix, les Beatles, les Meters ainsi que la musique de la Nouvelle-Orléans déjà teintée de funk. Leur son s'améliorait et devenait beaucoup plus riche et complexe. Les innovations de George Clinton et l'originalité des sons leur apportèrent très vite une certaine admiration de la part du public complètement retourné et transcendé par les trouvailles sonores du groupe ! Cela leur a d'ailleurs donné un véritable succès commercial ! 

 

LIVE : Parliament Funkadelic - Dr. Funkenstein - Mothership Connection - Houston 1976 Parliament Funkadelic - Cosmic Slop - Mothership Connection - Houston 1976 :


Je vous souhaite un bon voyage sur la planète Funkadelic en compagnie du maitre George Clinton dans la Note Blanche ...


Playlist :

 

Mixe 1 : Parliament : 1) « Dr Funkenstein » 2) « Give up the funk » 3) « MotherShipConnection » 4)« Gamin'On Yah ! » 5) « Funkentelechy » (25'30)

Mixe 2 : Funkadelic : 1)« Good to your Earhole » 2) « Let's take it to the stage » 3)« You scared to lovin'otta me » 4)« Cosmic Flop » 5)« Baby I Owe you something good » (27'01)


Retrouvez le podcast de l'émission "P-Funk dans la Note blanche" en cliquant sur les liens ci-dessous:



Emission rédigée et réalisée par La Note blanche ...

7 mars 2018

Lettre de rupture de Simone de Beauvoir

Simone de Beauvoir, n’a pas eu la vie rangée et calme à laquelle elle était prédestinée. Licencieuse, engagée avec Sartre dans un poly-amour mythique et pionnier à cette époque, distinguant leur amour « nécessaire » des autres « contingents », volontiers lesbienne, scandaleuse (elle fut renvoyée de l’Education nationale sous Vichy pas pour faits de résistance, mais pour corruption de mineure), sa liberté tranche avec son temps. En 1947, elle rencontre son grand amour, Nelson Algren, écrivain américain, rendant nécessaire une cohabitation avec Sartre. Cette lettre, que Beauvoir a écrite en Septembre 1950 en route vers Paris après avoir visité un Algren retiré à Chicago, est saturée par la tension palpable entre l’urgence de son désir et un climat de délicatesse qu’elle essaie de créer pour cet homme qu’elle aime toujours mais à qui elle annonce qu’elle ne pourra pas continuer sa relation avec lui . C’est un réel exploit que de composer avec l’espace et la distance lorsque ce que l’on désire le plus au monde est la proximité et le rapprochement.

Une belle lettre de rupture  : Dès 1947, Simone de Beauvoir se lance à la découverte du monde. Elle se rend tout d’abord aux Etats-Unis, où elle rencontrera son amant Nelson Algren, puis parcourt l’Afrique et l’Europe. En 1955, elle débarque en Chine. Elle découvre Cuba et le Brésil au début des années 1960, puis séjourne en URSS. Ses différents périples à l’étranger lui permettent d’enrichir ses ouvrages, qu’elle ne néglige à aucun moment.
"Mais je préférerais mourir plutôt que de causer un 
mal profond, un tort irréparable à quelqu’un qui a 
tout fait pour mon bonheur"

Je me sens plus dans une tristesse sèche que dans une colère froide, car je garde les yeux secs jusqu’à présent, aussi secs que le poisson fumé, mais mon cœur est une sorte de crème sale et molle à l’intérieur.

Je ne suis pas triste. Plutôt étourdie, très loin en arrière de moi, je ne veux pas vraiment croire que vous êtes maintenant si loin, si loin, si près de vous.
Je ne veux vous dire que deux choses avant de partir, et puis je ne vous en parlerai plus jamais, je le promets.

Tout d’abord, j’espère bien et je le désire ardemment, j’ai besoin de vous revoir un jour. Mais, rappelez-vous, s’il vous plaît, je ne vous demanderai plus jamais de vous revoir ; ce n’est nullement par fierté, comme vous le savez, mais notre rencontre veux dire quelque chose seulement quand c’est vous qui la souhaitez. Donc, je vais attendre. Lorsque vous le souhaiterez, dites-le – Je ne supposerai pas que vous m’aimerez à nouveau, ni même que vous avez envie de coucher avec moi, et nous n’aurons pas beaucoup de temps à rester ensemble – tout comme vous vous sentez, et quand vous vous sentez de le faire. Mais sachez que je resterai longtemps à l’écoute de votre demande. Non, je ne peux pas imaginer que je ne vous reverrai plus. J’ai perdu votre amour et c’est très douloureux, mais je ne veux pas vous perdre vous. Quoi qu’il arrive, vous m’avez tant donné, Nelson, ce que vous me donniez signifiait tellement pour moi, que même si vous le vouliez le reprendre, vous ne le pourriez jamais.

Et puis votre tendresse et votre amitié étaient si précieuses pour moi que je me sens pleinement heureuse, chaleureuse et terriblement reconnaissante quand je vous regarde en moi. J’espère que cette tendresse et cette amitié jamais, jamais ne m’abandonneront. Pour vous, je pourrais renoncer à la plupart des choses ; en revanche je ne serais pas la Simone qui vous plaît, si je pouvais renoncer à ma vie avec Sartre, je serais une sale créature, une traîtresse, une égoïste. Cela, je veux que vous le sachiez, quoi que vous décidiez dans l’avenir : ce n’est pas par manque d’amour que je ne peux rester vivre avec vous. Et même je suis sûre que vous quitter est plus dur pour moi que pour vous, que vous me manquez de façon plus douloureuse que je ne vous manque ; je ne pourrais vous aimer davantage, vous désirer davantage, vous ne pourriez me manquer davantage. Peut-être le savez-vous. Mais ce que vous devez savoir aussi, tout prétentieux que ça puisse paraître de ma part, c’est à quel point Sartre a besoin de moi.

Extérieurement il est très isolé, intérieurement très tourmenté, très troublé, et je suis sa seule véritable amie, la seule qui le comprenne vraiment, l’aide vraiment, travaille avec lui, lui apporte paix et équilibre. Depuis presque vingt ans il a tout fait pour moi, il m’a aidée à vivre, à me trouver moi-même, il a sacrifié dans mon intérêt des tas de choses. A présent, depuis quatre, cinq ans, est venu le moment où je suis en mesure de lui rendre la réciproque de ce qu’il a fait pour moi, où à mon tour je peux l’aider, lui qui m’a tellement aidée. Jamais je ne pourrais l’abandonner. Le quitter pendant des périodes plus ou moins longues, oui, mais pas engager ma vie entière avec quelqu’un d’autre. Je déteste reparler de ça. Je sais que je suis en danger – en danger de vous perdre – et je sais ce que vous perdre représenterait pour moi.

Vous devez comprendre, Nelson, je dois être sûre que vous comprenez bien la vérité : je serais heureuse de passer jours et nuits avec vous jusqu’à ma mort, à Chicago, à Paris ou à Chichicastenango, il est impossible de ressentir plus d’amour que je n’en ressens pour vous, amour du corps, du cœur et de l’âme. Mais je préférerais mourir plutôt que de causer un mal profond, un tort irréparable à quelqu’un qui a tout fait pour mon bonheur. Croyez-moi, mourir me révolterait, or vous perdre, l’idée de vous perdre, me paraît aussi intolérable que celle de mourir. Peut-être pensez-vous que voilà bien des histoires, mais pour moi ma vie est essentielle, notre amour est essentiel, ça vaut la peine d’en faire une histoire. Et puisque vous me demandez ce que je pense, et que je me sens en grande confiance avec vous, je vous dis tout ce dont mon cœur est plein. Maintenant, au lit, non sans vous embrasser – un amoureux, amoureux baiser.
Votre Simone 

5 mars 2018

"Cosmico Funk" (Partie 2)

La Note Blanche revient sur les ondes pour ouvrir le deuxième chapitre de l’histoire du funk …




Retrouvez les podcasts de l'émission  :
Radio Balises:http://radiobalises.com/music/cosmico-funk-partie-2/
Soundcloud:https://soundcloud.com/la-note-blanche/em03-la-note-blanche-cosmicofunk 

Lors de notre dernière émission, nous avons eu le plaisir d’écouter le grand maître du genre : Mister James Brown ! Cependant, sachez que ce dernier a influencé de nombreux musiciens qui ont eux mêmes donnés leur propre magie au style du funk. Des groupes fondés à la fin des années 60, comme Kool & The Gang ou encore Earth, Wind and Fire, connaissent alors un succès considérable ! C’est avec ces deux groupes que je débuterai la session musicale de cette troisième Note blanche ! Nous commencerons par danser sur « Jungle Boogie » et « Tonight’s the Night » qui proviennent de l’album « Very Best-of Kool & The Gang », sorti en 1999 sur le label Island/Mercury. Puis nous enchaînerons avec le groupe démentiel « Earth, Wind & Fire », avec leurs titres « New World Symphony », « African Power » et « Sun Goddess », tous les trois extraits de l’album « Gratitude » sorti en 1999 sur le label Sony !


Vous allez une nouvelle fois danser grâce aux sons cosmico-funky de la Note Blanche …

 

C’est dans les années 70, que le funk commence à se diversifier ! Par exemple, le mouvement du jazz-funk ! Celui-ci offre un prolongement du mouvement hard-bop avec des musiciens de jazz qui s’inspirent du funk. Puis, le jazz-funk prend les formes de la musique électronique grâce à des génies comme Miles Davis ou encore le pianiste jazz, de formation classique, Herbie Hancock. A l’origine, Herbie Hancock fonda le groupe HeadHunters en 1973 pour l’album éponyme Head Hunters. Hancock garda le saxophoniste Bennie Maupin de son précédent sextet afin de refléter sa nouvelle orientation muscale groovy. Tout au long de l’activité du groupe, le bassiste Paul Jackson sera le seul membre présent continuellement. Sur l’album original, les autres membres du groupe étaient le percussionniste Bill Summers et le batteur Harvey Mason. Vous entendrez les morceaux « If you’ve got It you’ll get it », « Daffy’s Dance » et « Mugic » extraits du fameux album « Head Hunters » sorti en 1973 sur le label Colombia Records !

Branchez vos casques chers auditeurs et c’est parti pour une session groovy/jazz-fusion dans la Note Blanche …


Suite aux sons funky d’HeadHunters, nous parlerons du guitariste Jeff Beck (ancien membre des Yardbirds) qui sortit son album « Blow by blow » en 1975. Cet album a d’ailleurs présenté comme une prouesse technique de Beck dans le domaine du jazz-rock !De plus, sachez que ce dernier a aussi influencé les cordes cosmiques de Jimi Hendrix !!! Et comme je suis fan des sons funks fusionnant méchamment avec le jazz-rock, je vous passerai évidemment les titres «Air Blower », « Scatterbrain » et « You know what I mean » qui proviennent de l’album « Blow by Blow » sorti en 1975 sur le label  Epic !



La deuxième partie funk de la Note Blanche s’achèvera sur les notes du guitariste Jeff Beck ! La semaine prochaine nous partirons à la découverte du P-Funk avec les Parliament Funkadelic grâce à l’incontournable George Clinton ! Bref que du bon pour l’avenir ! N'oubliez pas, retrouvez la Note Blanche sur les ondes de Radio Balises 99.8 tous les samedis à 17h ainsi que la rediffusion de l’émission tous les mercredis à 9h !

Playlist :


1 : « Jungle Boogie » ; « Tonight's the Night » de Kool & The Gang ; « New World Symphony », « African Power » et « Sun Goddess », d'« Earth, Wind & Fire » (22'17)
2 :  HeadHunters  « If you've got Ityou'll get it » ; « Daffy's Dance » ; « Mugic » (15'48)
3 : Jeff Beck  «Air Blower » ; « Scatterbrain » ; « You know what I mean » (14'31)


Retrouvez les podcasts de l'émission  :
Radio Balises:http://radiobalises.com/music/cosmico-funk-partie-2/
Soundcloud: https://soundcloud.com/la-note-blanche/em03-la-note-blanche-cosmicofunk

Emission rédigée et réalisée par La Note blanche